Group Show
Dates: Oct. 23 - Dec. 6. 2015
Artists: Joo
Jae-Hwan, Suki Suhkyoung Kang, Ingrid Luche, Suji Park, Nayoungim
& Gregory Maass
Venue: Bel Ami concept store by Buro Allemand, Nantes
Venue: Bel Ami concept store by Buro Allemand, Nantes
- C’est
quoi la couleur de kaka de dieu?, 2006
Collage, verre, cadre, papier, arylique, 70x55cm
Joo Jae-Hwan est l’un
des membres fondateurs de Reality and Utterance, un collectif artistique Minjung (art participatif) qui a officié
dans les années 80. Il est l'un des rares membres encore actifs de ce groupe
d'artistes qui représente un phénomène artistique historique. Avec beaucoup de
ténacité, Joo Jae-Hwan a créé une
œuvre qui rayonne de satire sociale mais qui montre aussi ses sensibilités
fantaisistes. L'esprit punk, le vrai, et la complexité de la « fausse
esthétique extraterrestre » dans l'œuvre de Joo Jae-Hwan manifeste souvent une sorte de
maltraitance de l'écriture. Le fait d’avoir une longue carrière d'artiste
underground ne l'a pas empêché de tenir en haute estime l'expérience
esthétique. Cependant, ses intérêts sont plus tournés vers les routines du
quotidien que l'art, ce qui confère bien souvent à ses œuvres une touche punk.
La pratique artistique de Suji Park suit une
approche intuitive cyclique menant à la matérialité, impliquant un mode de
destruction et de reconstitution de son support. Ses œuvres comprennent aussi
bien des formes abstraites iridescentes que des sculptures figuratives d'une
grande complexité subjective. De l'interaction gestuelle de Park avec la
matière surgissent des vestiges d'histoires fragmentées fabriqués à partir de
sources personnelles, historiques et spirituelles. Ces fils ténus l'ont menée à
explorer son intérêt pour les reliques archéologiques et à se renseigner sur
les processus alchimiques et leurs concepts. (John Hurrell)
Suki. Seokyeong Kang, nomme son travail ainsi :
« Paintallation ». À l'évidence ce mot-valise est formé par la fusion
des mots « painting » (peinture/tableau) et « installation ».
Le mot paraît approprié, étant donné que ses installations semblent être, à
plus d'un titre, des restitutions tridimensionnelles d'une peinture. Il
semblerait qu'elle ait déconstruit le tableau, disséquant les couches de peinture
qui forment la surface afin de les remodeler sous forme d'installations dans un
espace en trois dimensions. Kang est ainsi passée de l'application de couches
de couleurs pour exprimer le gouffre spatiotemporel entre les différentes
strates de surfaces qui constituent un tableau à des méthodes plus physiques,
comme l'empilage d'objets et le bobinage de fils, ficelles et fils de fer pour
créer ses installations. (Jay Jungin Hwang)
Ingrid Luche développe notamment une recherche sur la perception
sensible de l'architecture et des espaces communs et sa restitution par le biais de
sculptures, photographies ou installations en situation. Ses œuvres semblent
plus propices à une définition négative : ni complètement autonomes (leurs
présentations et accrochages sont spécifiques à chaque lieu), ni complètement
in situ (leurs formes ne changent pas), ni totalement sculpturales (elles ont
des fonctionnalités paradoxales, en particulier avec le facteur lumière). Elles
sont porteuses d'un fort coefficient psychique ou émotionnel. L'expérience des
expositions d'Ingrid Luche relève alors à la fois du déjà-vu et de l'inédit. (Wikipédia)
L’œuvre de Gregory Maass et Nayoungim est un gouffre. Elle
forme une zone sismique criblée de ravins et de crevasses, composée de paysages
urbains instables, d'objets trouvés, de commentaires provocants, de jeux de
mots idiots, de caricatures, de laideur jubilatoire, de parodie brutale. Pour
l'œil non averti, rien ne peut empêcher ce lourd chaos de nous atteindre, au
risque de n’y laisser que du rebus. Leurs installations donnent l'impression
que les artistes ont vu beaucoup de mauvaises émissions télévisées, autant de
publicités, ou autant de films. Et nous savons qu'ils savent que nous aussi, et
réciproquement, ils savent que nous le savons. Ils semblent connaître et
insuffler secrètement une bonne dose de Néo-Dada, de Fluxus ou de Pop Art à
leurs œuvres. Ils réalisent des allers et retours entre l’art conceptuel et
l’art minimal. Tout cela leur a permis de séparer l’informe de l’absurde, en
s'assurant que l'abîme entre la stupidité et la laideur s'agrandisse, que le
réel soit uniquement suggéré, et que notre curiosité soit ainsi mise à
contribution. (Sytze
Steenstra)
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