Oan Kim est aussi cofondateur de l’agence photo Myop. (Brigitte Bouillot)par Jacques Denis
publié le 17 mars 2022 à 20h11
Entre éclats de rock et échos de no wave, l’artiste franco-coréen a travaillé plus d’un an sur son objet indéfinissable «The Dirty Jazz». Une sorte de renaissance.
Il aura suffi d’une minute pour que cette musique envahisse peu à peu l’espace, d’une écoute pour que l’on sache que ce disque nous accompagnera un petit bout de vie. Un piano qui suspend le temps, un saxophone à fleur de pleurs, une rythmique dans les courbes, guère plus, et une voix aussi déchirante que cette mélodie. Whispers, c’est son nom, une histoire d’insomnie, la parfaite introduction d’un disque qui ne ressemble pas à grand-chose de ce qu’on a pu entendre ces derniers temps.
Un ovni ? Trop facile, disons plutôt l’objet parfaitement indéfinissable mais tout à fait conseillé pour habiter les nocturnes. S’il fallait songer à une référence, c’est aux premiers albums de Kip Hanrahan, le Pasolini du jazz des années 80, dont l’ambiance interlope des longs métrages musicaux, habitée d’une nécessaire ambiguïté, n’est pas sans écho avec l’univers d’Oan Kim. Il y a chez ce Parisien d’origine coréenne le même désir du détail, un soin du son jamais bien propre, ce subreptice entre-deux où tout se noue....
https://www.liberation.fr/culture/musique/oan-kim-morceaux-choisis-20220317_QW6PFRMMBFFNTI3YMMRHL6JNWE/?fbclid=IwAR0RSfkYOpDlIEGzsnM6k_B2oLJuoFG1GeGhjYJkmMmsSNNRcfxwpF-DjoQ
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